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Une supplémentation quotidienne ou hebdomadaire en vitamine D pour éviter les infections respiratoir


Des études observationnelles ont mis en évidence un lien entre un taux sérique bas de 25-OH-vitamine D et le risque d'infection respiratoire aiguë. Les méta-analyses réalisées nous apportent toutefois des résultats contradictoires, liés sans doute à l'existence de biais, dus à des différences dans les caractéristiques des participants ou dans les posologies de vitamine D utilisées.

Une méta-analyse a été réalisée à partir de 25 essais randomisés contrôlés incluant les données individuelles de plus de 11.000 participants à ces essais.

L'objectif était, non seulement de vérifier si la supplémentation en vitamine D réduisait le risque d'infection respiratoire, mais aussi d'identifier les facteurs susceptibles de modifier cet effet.

Réduction significative du risque d'infection respiratoire aiguë avec une supplémentation quotidienne ou hebdomadaire

Chez tous les participants, la supplémentation en vitamine D a été associée à une réduction significative du risque d'infection respiratoire aiguë, de 12 % (odds ratio ajusté (ORa) 0,88 ; intervalle de confiance à 95 % (IC95) : 0,81 à 0,96). L’analyse en sous-groupes nous montre que cet effet protecteur apparait chez les patients recevant des doses quotidiennes ou hebdomadaires de vitamine D (ORa 0,81 ; IC 0,72 à 0,91), mais pas pour ceux dont la supplémentation est prescrite sous forme de bolus, par exemple trimestriel (ORa : 0,97 ; IC95 : 0,86 à 1,10).

Par ailleurs parmi les patients recevant leur supplémentation sous forme de dose quotidienne ou hebdomadaire, l'effet protecteur a été plus important pour ceux dont le taux de 25-OH vitamine D était inférieur à 25 nmol/l au départ de l'étude (ORa 0,30 ; IC 0,17 à 0,53), comparativement à ceux dont le taux d’inclusion était supérieur à 25 nmol/l (ORa 0,75 ; IC 0,60 à 0,95).

La vitamine D n'a pas influencé la survenue d’événements indésirables graves (ORa de 0,98, 0,80 à 1,20, p = 0,83). Une hypercalcémie n’a été détectée que chez 0,5 % des participants, et des calculs rénaux chez 0,2 %, répartis de manière égale dans les groupes de patients supplémentés et les sujets témoins.

Ainsi, la supplémentation en vitamine D permet une réduction significative du risque d'infection respiratoire aiguë

lorsque la prise est quotidienne ou hebdomadaire mais pas en bolus.

Référence : Martineau AR et al. : Vitamin D supplementation to prevent acute respiratory tract infections : systematic review and meta-analysis of individual participant data. BMJ 2017 ; 356 : i6583

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