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Coeur et polyarthrite rhumatoïde


Dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), de multiples pathologies CV peuvent survenir :

  • Athérosclérose, avec risque augmenté de SCA/IDM et d’AVC,

  • Péricardite, le plus souvent sans signification clinique,

  • Myocardite, rarement, associée à une maladie articulaire active

  • Insuffisance cardiaque, banale, surtout diastolique (ou à fonction systolique préservée)

  • Valvulopathies : rares, en générale sans retentissement clinique

  • Anomalies de conduction : rares, surtout BAV ou BBD.

Les patients souffrant de PR cumulent des facteurs de risque CV. Ainsi, Dougados M. et coll (Ann Rheum Dis 2014), dans une étude menée auprès de 4.000 patients, trouvent 20% de fumeurs actifs, 15% avec des antécédents CV familiaux, 40% d’hypertendus, 35% de dyslipidémiques, 15% de diabétiques et 45% avec un score de risque de Framingham > 20%. L’étude prospective Nurses’ Health Study, où plus de 114.000 femmes indemnes de pathologie CV ou de PR ont été suivies de 1976 à 1996, a montré qu’au cours de cette période 527 d’entre-elles ont développé une PR. Le risque d’IDM était multiplié par 2,07 lorsqu’il était ajusté à l’âge, par 2,00 ajusté à tous les autres FRCV, l’alcool, la prise d’aspirine, d’AINS et de corticoïdes et par 3.10 en cas de PR évoluant depuis 10 ans (Solomon et al. Circulation 2003).

Le risque de survenue d’une pathologie CV est d’autant plus élevé qu’ il existe un syndrome inflammatoire biologique, que la PR évolue depuis longtemps (>10 ans), que les anticorps anti-CCP sont positifs (peptide cyclique citrulliné) au test ELISA utilisant un CCP, dérivé de la filagrine humaine (CCP-1) et CCP-2 : CCP sélectionnés pour leur réactivité avec le sérup des PR ou que la maladie rhumatoïde s’accompagne de signes extra-articulaires comme des nodules sous-cutanés ou d’une vascularite

Conclusions du Pr Berenbaum :

  • La maladie coronarienne est plus fréquente et plus grave chez les porteurs de PR ;

  • Cette augmentation du risque comparativement à la population générale est liée aux FRCV traditionnels associés à la prise de certains médicaments (AINS, corticoïdes) et à l’inflammation systémique ;

  • L’effet bénéfique direct des biothérapies n’est pas démontré mais le contrôle de l’activité de la maladie s’est révélé bénéfique ;

  • Le contrôle des comorbidités cardiovasculaires fait désormais partie intégrante du traitement rhumatologique.

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