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Des panos, ma non troppo

Couramment utilisées, les radiographies panoramiques dentaires présentent beaucoup d’avantages. Ce type d’imagerie implique toutefois l’utilisation de rayonnements ionisants et est donc soumise aux impératifs de radioprotection.

En France, l’exposition de la population aux rayonnements ionisants à des fins médicales est en constante augmentation. C’est d’ailleurs la première source d’expositions. Dans un contexte d’accroissement du nombre d’examens, il devient primordial d’éviter ceux qui ne sont pas justifiés ou sans bénéfice patient. Il est d’autant plus important de limiter la dose cumulée chez des sujets jeunes qui sont susceptibles de bénéficier d’autres examens au cours de leur vie.


L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et la Commission Radioprotection Dentaire (CRD) ont rappelé aux chirurgiens-dentistes l’importance de la justification individuelle de la prescription de radiographie panoramique et du respect de ses indications cliniques.


La réalisation d’un examen de radiodiagnostic est obligatoirement fondée sur l’analyse de l’anamnèse, de l’examen clinique du patient ou des nécessités du traitement en cours.


Une radiographie panoramique peut-être réalisée dans les situations suivantes :

  • Nombre important de caries, de dents délabrées, d’anciennes obturations, de suspicion de pathologies périapicales, maladie parodontale établie ou pour laquelle il est probable que des extractions multiples soient nécessaires.

  • Lorsqu’une lésion osseuse ou une dent n’ayant pas fait son éruption ne peut être explorée de façon satisfaisante par une radiographie rétro-alvéoliare.

  • Examen des dents de sagesse avant chirurgie. Mais il n’est pas recommandé de réaliser des radiographies panoramiques en routine si ces dents n’ont pas fait leur éruption.

  • Bilan orthodontique où il y a un besoin clinique de connaître l'état de la denture et la présence/absence de dents. Il est essentiel d'utiliser des critères cliniques pour sélectionner les patients plutôt que de réaliser un dépistage en routine.

  • Suspicion de fracture mandibulaire en l’absence de preuves cliniques d'une fracture osseuse.

  • En implantologie, avant la phase chirurgicale et après la phase prothétique. Ces clichés, bien que médicalement justifiés ne peuvent pas être présentés au remboursement par la Sécurité Sociale. Certaines mutuelles cependant peuvent prendre en charge partiellement ce type de soins.


Assurance qualité


La qualité de l’image détermine la qualité du diagnostic et donc la qualité de la prise en charge du patient. Le personnel qui effectue les radiographies panoramiques doit connaître parfaitement le protocole à suivre et encore davantage les possibilités d’optimisation offertes par la machine. La qualité de l’appareil est régulièrement vérifiée en procédant à des contrôles de qualité internes effectués par un chirurgien-dentiste ou un assistant dentaire. Les audits et les contrôles externes réalisés par un organisme agréé complètent ce dispositif.


Le programme d’assurance de la qualité en imagerie dentaire, obligatoire depuis juillet 2019 permet de vérifier que tout soit mis en œuvre pour que les examens irradiants réalisés en cabinet dentaire se déroulent dans les meilleures conditions possibles : actes justifiés, optimisés et réalisés par des personnes ayant toutes les compétences requises.



Dr Jean-Paul Pénégry





Source : ASN, date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

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