Le respect des recommandations diététiques par les patients est la partie la plus difficile de la prise en charge du diabète. La nature de toute méthode éducative est de sensibiliser les patients. Mais la question est de savoir quel est l'effet de chaque méthode. Ainsi, la présente étude a été conduite pour comparer les effets sur l'observance du régime alimentaire des patients diabétiques de type 2, de l'éducation reçue en personne par rapport à la télé-éducation vidéo.
Dans cet essai, 378 patients atteints de diabète sucré de type 2 ont été répartis au hasard dans les groupes « télé-éducation vidéo », « éducation reçue en personne », et dans un groupe témoin.
Le poids et les paramètres biochimiques des patients ont été mesurés avant les programmes éducatifs et 3 mois plus tard.
Les modifications moyennes de poids, des paramètres glycémiques et des profils lipidiques ont diminué davantage dans les 2 groupes éducatifs que dans le groupe témoin sur une période de 3 mois.
A l'exception du cholestérol total, aucune différence significative n’a été mise en évidence pour les variables de l'étude entre les groupes « éducation reçue en personne » et « télé-éducation vidéo » en post-intervention.
Egalement, les modifications avant et après l'intervention du poids, du cholestérol total, de l'hémoglobine A1c, des triglycérides et du cholestérol des lipoprotéines de très basse densité étaient significatives à la fois dans les groupes « éducation reçue en personne » et « télé-éducation vidéo ».
Enfin, aucun des programmes éducatifs n'a eu d'impact significatif sur la glycémie à jeun, le cholestérol des lipoprotéines de basse densité et le cholestérol des lipoprotéines de haute densité.
En conclusion, la télé-éducation vidéo serait, sur une période de 3 mois, tout aussi efficace que l’éducation reçue en personne sur l'observance du régime alimentaire pour les patients diabétiques de type 2. Par conséquent, il est recommandé d'utiliser le télé-enseignement vidéo en alternative ou en combinaison à l’éducation reçue en personne dans cette population de patient.
Dr Emmanuel Gross
Source : Molavynejad Shahram et al. | BMC Endocrine Disorders 2022; 22(1): 116
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