La couverture vaccinale aux Etats Unis reste médiocre, malgré une recommandation généralisée, plus particulièrement dans la population afro-américaine (AA) et hispanique (H). Depuis peu on essaie d'utiliser des "influenceurs" sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Instagram et Twitter, pour la promotion de sujets de santé publique, comme la vaccination HPV, l'alimentation saine, la prévention du tabagisme ou des mélanomes.
Une organisation à but non lucratif (The Public Good Projets PGP) a organisé durant les saisons grippales 2018/2019 et 2019/2020 une campagne digitale basée sur 250 "" particulièrement suivis par des populations à faible couverture vaccinale (AA, H).
La population cible a été divisée en trois groupes : les pro-vaccinations, les hésitants et les anti vaxx. Les deux premiers groupes recevaient des messages personnalisés "d'influenceurs" qu'ils suivaient dans le but d'améliorer l'image vaccinal.
Durant la première saison 2018/19, les posts ont obtenu 6 5721 "likes" (environ 9,9 millions de followers), pour 108 réactions négatives.
Durant la deuxième saison 2019/20 on atteint 155 600 "likes" (sur environ 8,5 millions de followers), pour 162 réactions négatives.
Ce type d'intervention est une approche relativement peu coûteuse, cohérente et de grande envergure pour générer un sentiment positif parmi une population à risque. L'approche est également suffisamment dynamique pour pouvoir gérer le retour d'information, l'amélioration de la qualité et le perfectionnement en cours de route.
Les enseignements tirés de cette étude peuvent être appliqués à de futures recherches sur les vaccins et d'autres sujets de santé susceptibles de susciter des débats, avec une applicabilité particulière dans le contexte actuel de pandémie et d'hésitation à l'égard du vaccin COVID-19.
Dr Andreas Werner
Erika Bonnevie, Sierra M Smith, Caitlin Kummeth, Jaclyn Goldbarg, Joe Smyser Health Education Research 2021; 36(3): 286-94
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