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NIRSEVIMAB : ALLEGER LA MORBIDITE DUE AU VRS CHEZ LES JEUNES ENFANTS

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est la principale cause d'infections respiratoires aiguës et d'hospitalisations dans la petite enfance. De nouvelles thérapies préventives, notamment les anticorps monoclonaux à demi-vie prolongée et la vaccination prénatale, ont offert de nouvelles possibilités de réduire considérablement le fardeau de cette infection. Le nirsevimab est un nouvel anticorps monoclonal offrant une protection durable contre le VRS pendant au moins 5 mois chez les nouveau-nés et les jeunes enfants. Il a reçu l'approbation réglementaire dans de nombreux pays.



Deux essais pivots de phase 3 (MELODY, HARMONIE) ont démontré des réductions significatives des hospitalisations pour infections aiguës respiratoires associées au VRS après l'administration de nirsevimab, avec une efficacité du traitement de 62,1% et 83,2%. Les données émergentes du monde réel provenant des premiers utilisateurs du nirsevimab corroborent ces résultats. Des études menées en Espagne, au Luxembourg, en France et aux États-Unis font état de taux d’efficacité compris entre 82% et 90% dans la prévention des hospitalisations associées au VRS chez les nourrissons entrant dans leur première saison de VRS. Les stratégies de mise en œuvre actuelles du nirsevimab se sont principalement concentrées sur l’administration saisonnière pour tous les nourrissons, alignée sur les saisons locales de VRS, et incluant souvent des doses de rattrapage pour ceux nés avant le début de la saison.


Les analyses coût-efficacité disponibles indiquent que si le nirsevimab offre des avantages potentiels importants pour la santé publique, son adoption doit soigneusement tenir compte de facteurs économiques tels que les coûts des traitements, les stratégies de mise en œuvre adaptées à l’épidémiologie virale locale et la logistique vaccinale. Dans l’ensemble, le nirsevimab présente une opportunité d'alléger le fardeau des infections graves à VRS chez les jeunes enfants. Cependant, une surveillance continue et des améliorations des stratégies de mise en œuvre sont essentielles pour optimiser son impact et assurer la durabilité dans divers contextes de soins de santé.


En conclusion, les infections associées au VRS représentent un fardeau important pour les soins de santé dans le monde entier, en particulier chez les jeunes enfants. Les anticorps monoclonaux à demi-vie prolongée tels que le nirsevimab et la vaccination maternelle constituent des avancées prometteuses dans la prophylaxie du VRS, avec le potentiel d’apporter des gains sanitaires et économiques substantiels. Les organismes consultatifs et les agences gouvernementales sont désormais confrontés au défi de déterminer l’utilisation optimale de ces stratégies préventives dans le cadre de leurs programmes de santé publique. Enfin, il est essentiel de prendre en compte le coût et la stratégie de mise en œuvre pour assurer l’introduction équitable de ces interventions chez tous les nourrissons, en particulier pour ceux ayant un accès limité aux soins pour qui la morbidité due au VRS est la plus importante.


Commented by : L'équipe éditoriale de VaccineXPERT.fr

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