La présence persistante du scepticisme face à la COVID-19 et de l'hésitation face aux vaccins contre le SARS-CoV-2 est un obstacle permanent à l'effort de réponse mondiale à la pandémie actuelle.
Une étude américaine, menée en 2021, a cherché à identifier les déterminants du scepticisme et de la réticence à la vaccination chez les adultes américains. Un échantillonnage aléatoire stratifié de la population adulte américaine (n = 1222) a été utilisé pour l'analyse.
Le scepticisme et la réticence à la vaccination étaient fortement associés à la préférence politique conservatrice et républicaine ainsi qu'aux croyances religieuses conservatrices ; beaucoup moins au statut socio-économique.
L'expérience personnelle avec la COVID-19 n'a pas atténué l'effet de la politique sur le scepticisme et a à peine réduit les risques d'hésitation vaccinale.
Le scepticisme à propos de la COVID-19 et l'hésitation vaccinale contre le SARS-CoV-2 sont les plus élevés parmi la droite politique et religieuse. Les efforts visant à accroître la vaccination par l'éducation pour la santé du public peuvent alors être insuffisants ; la résistance étant idéologique. D'autres solutions devront être envisagées, ce qui risque de provoquer un recul généralisé à la fois politique et religieux.
La volonté de se faire vacciner dépend de donc de facteurs autres que la disponibilité vaccinale. Une autre étude descriptive transversale s'est fixée 3 objectifs :
Evaluer les taux de vaccination des enfants contre la COVID-19 tels que rapportés par les parents,
Explorer les attitudes des parents à l'égard de la vaccination infantile contre la COVID-19,
Examiner les facteurs associés à la vaccination des parents et à la réticence à vacciner les enfants dans plusieurs pays de la région de la méditerranée orientale.
Au total, 3 744 parents issus de 8 pays de la méditerranée orientale a été inclus dans l'analyse. La prévalence des enfants vaccinés contre le COVID-19 était de 32%.
Concernant les attitudes des parents envers la sécurité vaccinale, environ un tiers des participants (32,5%) pensent que les vaccins ne sont pas sûrs. Dans l'analyse de régression, la vaccination des enfants était significativement corrélée à l'âge, à l'éducation, à la profession, à une infection antérieure par SARS-Cov-2 des parents et à leur statut vaccinal.
Les odds ratio pour la vaccination des enfants chez les participants âgés de plus de 50 ans et ceux âgés de 40 - 50 ans étaient respectivement de 17,9 (IC 95 % = [11,16-28,97]) et 13,2 (IC 95 % = [8,42-20,88]), par rapport à aux participants âgés de 18 à 29 ans.
Les parents s'étant fait vacciner contre la COVID-19 étaient environ 5 fois plus susceptibles de faire vacciner leurs enfants que les parents non vaccinés (OR = 4,9 ; IC 95% = [3,12 - 7,70]).
Enfin, la prévalence de la vaccination des enfants dans les pays arabes participants était très faible.
En conclusion, pour encourager les parents à vacciner leurs enfants contre le COVID-19, les gouvernements arabes devraient élaborer des stratégies en conséquence. Ainsi, les campagnes d'éducation vaccinale devraient cibler la population générale en utilisant notamment les réseaux sociaux et les chaînes de télévision et de radio officielles.
L'équipe éditoriale de VaccineXpert Officine
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