Cette revue rétrospective compare la prévalence et les résultats du paludisme grave infantile pendant les périodes pré-COVID-19 et COVID-19 dans un établissement de santé tertiaire au Nigéria.
Dans la période pré-COVID-19, il y a eu un total de 2 312 admissions et 1 685 dans la période COVID-19, soit une baisse de 27%. En revanche, il y a eu 263 et 292 admissions pour paludisme grave dans les périodes pré-COVID-19 et COVID-19, respectivement, soit une augmentation de 11 % du nombre absolu de cas. Les taux de prévalence étaient de 11,4% dans la période pré-COVID-19 et de 17,3% dans la période COVID-19, soit une augmentation de 52%. Le taux de mortalité pendant la période COVID-19 a augmenté de 350% par rapport à la période pré-COVID-19 (p = 0,001) avec un risque de décès de paludisme presque quintuplé (OR = 4,9 ; IC 95% = [2,008 - 11,982]). Enfin, à l'ère de la COVID-19, la présentation dans un établissement de santé était également retardée (p = 0,029), tout comme la probabilité de multiples caractéristiques des manifestations graves du paludisme (p = 0,020).
En conclusion, cette étude montre que la prévalence du paludisme infantile sévère a augmenté jusqu'à 11,0%, avec une augmentation très importante de la mortalité par rapport au niveau pré-pandémique. La plupart des enfants atteints de paludisme grave ont présenté tardivement de multiples caractéristiques de paludisme grave, ce qui a probablement contribué aux mauvais forts décès observés.
Dr Emmanuel GUIN
Source: BMC Pediatrics 2023; 23(1): 177
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